L’histoire du thé : tout savoir sur cette boisson
Publié le 7 juillet 2021 dans la catégorie #théducationDécouvrir l’histoire du thé : la boisson millénaire
Le thé est une boisson aromatique très reconnue dans le monde entier. Il est préparé en infusant des feuilles séchées provenant du théier ou Camellia sinensis. Cet arbuste est issu des piémonts orientaux de l’Himalaya en Chine. Mis à part l’eau, cette boisson est la plus appréciée depuis l’antiquité grâce à ses nombreux bienfaits pour la santé. Mais sa plantation et son mode de consommation ont connu des évolutions au fil du temps. Partez donc à la découverte de l’histoire du thé et sa culture, pour savoir quand le thé est arrivé en France et dans les différents pays.
Quelle est l’origine du thé ?
Selon les mythes et légendes orientaux, l’histoire du thé a commencé en Chine, il y a environ 5 000 ans. À l’époque, l’empereur Shen Nong avait l’habitude de bouillir de l’eau pour se désaltérer. À un certain moment, une légère brise a remué les branches d’un théier sauvage au-dessous duquel le souverain était en train de prendre sa boisson purifiée. Comme par hasard, quelques feuilles se détachèrent et tombèrent dans sa tasse d’eau chaude, s’y mélangèrent et offrirent un rendu coloré et parfumé. L’empereur apprécia son goût et s’en délecta. D’où la naissance de ce breuvage ancestral.
Depuis ce temps, l’arbuste a été planté dans les jardins. Le souverain incitait même ses sujets à privilégier le thé comme boisson favorite. Sa consommation en tant qu’infusion a commencé à l’ère des Ming. Elle s’est développée progressivement au fil des siècles avant de devenir ce fameux breuvage noble incontournable. Le commerce continua par la suite à travers l’Europe, s’étendit dans les colonies anglaises et atteignit tous les pays du monde.
Quand est-ce que cette boisson noble arrive dans d’autres pays ?
Après avoir vu le jour en Chine, l’histoire du thé continue à s’étendre en Asie, puis s’introduit en Europe à la Renaissance grâce aux Néerlandais. Marco Polo a évoqué son existence à partir du XIIIe siècle. Ce n’est qu’au XVIIe siècle que le marché a bien évolué. Le thé est véhiculé par un navire hollandais en 1606 et est connu sous forme de thé noir, mais on ne savait pas d’où venait l’oxydation.
La consommation de la boisson a pris de l’ampleur en Angleterre. La reine Anne Stuart la savoura au petit déjeuner au XVIIIe siècle, et invita aussi ses amis à le faire autour d’une collation avec des petites pâtisseries et viennoiseries.
Au début du XIXe siècle, la hausse des prix des produits en occident a poussé les Anglais à développer la culture de théiers en dehors de la Chine, notamment à Ceylan et en Inde. Ce dernier est même reconnu par sa production du Darjeeling ou de l’Assam. La plantation s’est poursuivie dans plusieurs régions du monde.
Le secret de la culture du théier
Le thé est principalement issu du théier. Cet arbuste de la famille des Camelia Sinensis produit les feuilles utilisées comme base de l’infusion. Il est taillé en arbuste pour faciliter davantage la cueillette. Mais certaines variétés peuvent atteindre une dizaine de mètres. Dans la zone de plantation, les petits arbres sont cultivés en rangs très serrés, comme les vignes. Ils sont capables de vivre une quarantaine d’années, voire plus. Leur culture se révèle plus favorable dans un climat chaud et humide. Il vaut mieux toutefois faire la collecte lorsque les jeunes arbustes ont cinq ans. La présence d’une grosse quantité des bourgeons garantit une qualité plus fine et remarquable.
La plantation
Les thés sont plantés généralement dans les jardins. La plantation prend la forme d’une forêt étendue d’arbustes d’environ 1,50 mètre de haut. Mais certaines régions adoptent la culture en montagne. Tel est le cas au Nord Vietnam, où des théiers sauvages poussent naturellement en pleine forêt primaire. Ces types d’arbres ne sont pas taillés par l’Homme et atteignent une hauteur assez conséquente, jusqu’à 10 mètres. De ce fait, la récolte des jeunes pousses et des bourgeons s’annonce difficile. Pourtant, ces produits génèrent d’exceptionnels grands crus dotés d’une saveur inégalable, si l’on ne parle que des bourgeons de thé blanc du Vietnam ou Écailles de Dragon.
Pour faciliter la cueillette manuelle, les théiers subissent régulièrement des coupes. Cette étape permet de maintenir leur taille aux alentours de 1,20 mètre et de former la table de cueillette. En plus, elle favorise le développement des bourgeons. Suite à un taillage périodique à la main durant au moins une cinquantaine d’années, c’est sûr que vous obtiendrez une magnifique pépinière d’arbres nains, ornée de verdures et de forêts miniatures.
La cueillette
Actuellement, la majorité des pays producteurs cueillent encore les feuilles de thé à la main et par reprise tous les 4 à 14 jours le temps que celles-ci se renouvellent. Le processus se déroule jusqu’à 4 fois chaque année en fonction de la région. Il est possible de récolter ces pousses sur différentes parties de l’arbuste.
La plus appréciée se trouve au niveau de l’extrémité des branches autour du bourgeon recouvert d’un duvet blanchâtre, dénommé le « pékoe ». Cette récolte offre les produits les plus délicats, frais et vifs. Viennent par la suite les plus jeunes feuilles, de couleur vert clair. Celles-ci se caractérisent par leur richesse en substances, telles que la théine, les tanins, etc. Elles ont l’avantage de produire une boisson délicieuse et raffinée. Plus on redescend de la branche, plus la qualité des feuilles diminue et la saveur de l’infusion avec.
La cueillette manuelle permet de rehausser le goût de la boisson. Elle s’effectue principalement durant le printemps, l’été et l’automne. La récolte printanière fournit les produits les plus chers. Pour la quête des saveurs fruitées et florales, privilégiez les feuilles estivales. Les produits automnaux sont de basse qualité et conviennent au breuvage simple. Ils sont plus charpentés et très boisés.
Les pays producteurs
Le plus grand pays producteur de thé reste la Chine. D’ailleurs, sa surface couvre les 75 % de la production mondiale avec celle de l’Inde, du Kenya ainsi que du Sri Lanka. En général, la plante est cultivée essentiellement en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Les produits les plus réputés d’excellente qualité se trouvent au Japon, à Taiwan, au Népal ou encore en Corée du Sud.
Les bienfaits de la boisson sur la santé
Dans le monde entier, environ 36 000 tasses de thé sont avalées par seconde. Cette boisson fait partie des plus consommées après l’eau. Si la situation est comme telle, ce n’est pas pour rien. Le thé apporte de nombreux bienfaits depuis son apparition en Asie. D’ailleurs, il est à l’origine très sollicité grâce à ses vertus médicinales.
Cette tisane est considérée bienfaisante pour le corps et l’organisme. Les flavonoïdes qu’elle contient protègent les buveurs contre les maladies cardiovasculaires. Les propriétés drainantes et diurétiques naturelles permettent à ces antioxydants de réguler le cholestérol. Sans compter les effets bénéfiques des polyphénols.
Les différents types de thés
Même si tous les thés découlent du théier « camelia sinensis », la diversité des méthodes de fabrication permet d’obtenir différentes variétés, aux arômes influencés chacun par les localités.
Le thé vert bio est le plus frais et riche en vitamine. Pour l’obtenir, les feuilles subissent des processus permettant de neutraliser les enzymes et arrêter la fermentation. Dotée de vertus drainantes, cette variété est la plus recherchée. Les bienfaits du thé vert nature sont très réclamés par les personnes qui veulent perdre du poids.
Le thé noir est le produit d’une oxydation, très reconnu en occident. Son rendu s’annonce fort pour concocter des thés parfumés. Le thé fumé appartient aussi à cette catégorie.
Le thé blanc provient du bourgeon et des premières feuilles de l’arbuste. Il est non seulement rare, mais aussi d’une grande finesse.
Les Oolong sont des produits semi-fermentés aux saveurs végétales ou fruitées, issus particulièrement de Chine ou de Taiwan. Ils peuvent être bus en soirée sans impacter le sommeil.
Le thé rouge ou rooibos est la boisson nationale d’Afrique du Sud. Il est conçu avec des feuilles d’un arbuste dénommé Aspalathus Linearis issu du pays. Cette infusion est très appréciée par sa douceur et sa richesse en vitamines.
Le thé jaune contient quasi exclusivement des bourgeons.
Les thés parfumés se démarquent par leurs senteurs. Parmi les plus reconnus, l’on peut citer le thé au jasmin ou encore les Earl Grey, qui sont parfumés à la bergamote. Il est toutefois possible de trouver des infusions à la fraise, vanille, mangue, etc.
Les modes de consommation de la boisson dans le monde
Si au début de l’histoire du thé, sa consommation est uniquement réservée à l’aristocratie, elle touche progressivement actuellement toutes les catégories de personne. Néanmoins, chaque pays a sa propre manière de le boire. À l’époque de la dynastie des Tang, ce breuvage est bu salé et fait l’objet d’une tradition raffinée. Selon la tradition du pays, le thé chinois est préparé à l’intérieur de petites théières en porcelaine.
Si les Anglais boivent des thés noirs avec du sucre et du lait, les Français préfèrent les thés parfumés. En Mongolie, l’eau bouillante est associée à des épices. Saviez-vous que le thé japonais faisait l’objet d’une véritable cérémonie et intégrait la philosophie zen ?
La cérémonie du thé est aussi l’un des moyens permettant de déguster cette boisson. Au Japon, entre autres, le Chanoyu est une opportunité de consommer la poudre de matcha. Le Gongfu Cha est une cérémonie chinoise consistant à prendre de l’Oolong avec des petites tasses.